Heure | Salle AB |
---|---|
10h - 10h45 |
Comment la vie est-elle apparue, sur Terre ou ailleurs ? Est-ce que la vie sur Terre est arrivée d'une autre planète par la panspermie ? Est-ce qu'il a une vie ailleurs dans l'univers ? Même si la vie terrestre est à l'origine un phénomène extraterrestre, ce que les scientifiques travaillant dans le domaine ne croient pas, elle est apparue quelque part et d'une certaine manière. Mais comment ? La plupart des hypothèses sur l'origine de la vie prônent des processus conduisant naturellement de la chimie prébiotique à la biologie. Si c'est le cas, et plusieurs laboratoires travaillent d'arrache-pied pour produire des proto-cellules, il se peut que la vie (reposant fondamentalement sur l'eau et les molécules carbonées) soit vraiment très répandue dans l'univers, au moins sur des planètes rocheuses, qui ne sont pas rares. Mais quel genre de vie ? Une vie intelligente ou technologiquement habile comme Homo sapiens sapiens ou une vie plus simple comme des bactéries ? L'origine de la vie, sa distribution dans l'univers et son destin sont parmi les questions fondamentales pour nous et les réponses présentent des grands challenges pour la science. | 10h45 - 11h30 |
Hyperhumanisme ? Nous développons une conscience augmentée (planétaire, en temps réel) grâce aux médias et aux liens numériques : une révolution anthropologique. | 11h30 - 12h15 |
Si le temps se manifeste à nous par des relations de causes à effets, nous verrons que parmi les cellules qui constituent un individu, les mêmes causes engendrent les mêmes effets que parmi les individus qui constituent un lignage généalogique. La biologie la plus récente nous indique aujourd'hui que, contrairement à ce que nous avions jadis appris à l'école, le temps de l'individu est le même que le temps de l'évolution. L'histoire naturelle nous entraîne à jouer avec les échelles de temps et d'espace pour comprendre la diversité des phénomènes naturels ; en l'occurrence, si la sélection naturelle est d'abord comprise comme stabilisatrice, elle se réalise dans un temps unique à toutes les échelles spatiales. Par conséquent, l'individu est une trajectoire historique de cellules, tout comme l'espèce est une trajectoire historique d'individus. | 12h15 - 13h |
Presque tous les philosophes et beaucoup de physiciens se sont penchés sur l’entendement du temps, sans qu’une définition unanimement reconnue n’en ressorte. La situation de l’instant présent est pire car très rares sont les philosophes qui ont essayé d’en comprendre la nature, quant aux physiciens ils l’ignorent ; ils n’en ont pas l’utilité, même si Einstein s’est dit tracassé par ce sujet. Les neuroscientifiques et les psychologues étudient l’instant présent conscient, mais l’instant présent cosmique demeure un mystère. Aucune représentation, aucune métaphore ne donne une idée de sa nature. C’est l’esquisse d’une théorie de ce mystère qui sera présentée. | 13h - 13h45 | 13h45 - 14h30 |
Le droit et le temps sont intrinsèquement liés l’un à l’autre. Le droit est l’ensemble des règles de conduite qui régit les rapports au sein d’une société. Cela signifie que le droit est marqué par l’écoulement du temps, car il évolue avec la société. Ainsi, si le mariage a longtemps été une institution réservée par la loi aux couples formés par un homme et une femme, ce n’est plus le cas aujourd’hui. De même, si on a pu à une époque trouver de la cocaïne dans les commerces, sa vente est aujourd’hui passible de sanctions pénales. Les règles de droit doivent donc suivre l’évolution de la société. Le lien entre le droit et le temps est encore plus large et implique pour le juriste de prendre en compte les trois dimensions du temps. D’abord le présent pour déterminer le droit positif applicable à une situation donnée. Le passé notamment parce que l’écoulement d’un certain délai permet d’exercer un droit ou peut faire obstacle à l’exercice d’un droit. Enfin, le futur puisqu’il faut tenir compte des modifications légales et des revirements de jurisprudence. C’est une esquisse de ce rapport entre le droit et le temps qui sera dessinée ici. | 14h30 - 15h15 |
Le Système solaire est vieux de plus de 4,5 milliards d'années. Comment l'étude des météorites nous a-t-elle permis de déterminer cet âge et de comprendre les premières étapes de la genèse des corps planétaires ? Comment pouvons-nous reconstituer la longue succession des évènements qui ont modelé les surfaces des corps rocheux, et leur ont conféré l'aspect que nous leur connaissons aujourd'hui ? Pour la Terre, les géologues ont su depuis le 17ème siècle établir des chronologies relatives. Celles-ci s'appuient sur le principe de la superposition dans le temps des dépôts sédimentaires, et sur la recherche d'une correspondance de ces dépôts d'un site à l'autre - notamment par l'observation des fossiles qui s'y trouvent. Ce n'est qu'avec la découverte de la radioactivité au début du 20ème siècle que les âges absolus de certaines de ces étapes successives ont pu être évalués. Les mêmes principes s'appliquent pour la datation des surfaces planétaires rocheuses : les abondances et les tailles des cratères d'impacts permettent de déterminer un âge relatif pour ces surfaces. Ces âges peuvent ensuite être calés grâce à la correspondance cratères / âge absolu qui a pu être établie avec la datation des échantillons Apollo rapportés de la Lune il y a exactement 50 ans. | 15h15 - 16h |
De l’invar à l’élinvar, comment Charles-Édouard Guillaume a révolutionné la chronométrie et l’horlogerie de précision. Charles-Édouard Guillaume (1861-1938), issu d’une famille d’horloger établie à Fleurier en Suisse, a consacré une carrière de plus d’un demi-siècle à la précision métrologique au Bureau international des poids et mesures où il entra en 1883 avant d’en devenir le directeur de 1915 à 1936. Ses travaux sur les alliages de fer et de nickel, qui s’étalent sur plus de vingt-cinq ans et dont on trouve encore de multiples applications aujourd’hui, furent récompensés par le prix Nobel en 1920 et révolutionnèrent non seulement les mesures pour la géodésie mais également la chronométrie et l’horlogerie de précision. L’invar (comme invariable, car son coefficient de dilatation est quasi nul) a très vite été utilisé pour les tiges des horloges à pendule qui jusque-là avançaient ou retardaient de quelques secondes par jour sous l’effet de la température. L’élinvar (comme élasticité invariable) caractérisé par une très faible variation de son module de Young fut intégré aux spiraux des chronomètres, permettant aux garde-temps de gagner jusqu’à cinquante fois en précision. Cet exposé s’attachera à retracer le fil de ces découvertes et ce qu’elles nous apprennent de la quête de la précision ultime commune aux mesures des longueurs et du temps au tournant du XXe siècle. | 16h - 16h45 |
La digitalisation est une évolution technologique et informatique qui abat les barrières et accélère les échanges : distance, information, collaboration, délai… Dans les applications du digital, la place du temps est petite mais centrale : messagerie, commerce, paiement, analyse de données... À l’heure des évolutions réglementaires, de la signature électronique, de l’usine du futur, des objets connectés, des big data, et de l’importance de la cybersécurité… le temps devient fondamental. La digitalisation des échanges et la recherche d’automatisation placent le temps au cœur de la sécurité et de l’exploitation des données de l’entreprise. L’accélération des échanges soulève également de nouveaux enjeux de traçabilité des données et de datation. D’où l’attention grandissante portée à l’utilisation de l’heure légale du pays. | 16h45 - 17h30 |
Olivier Jamet
Les horloges des satellites de navigation peuvent-elles mesurer la taille de la Terre ? Tout le monde le sait : les systèmes globaux de navigation par satellite (GNSS), dont le GPS, permettent de se localiser n'importe où sur la Terre. Avec des antennes professionnelles et un bon protocole, on peut mesurer la distance entre, par exemple, Paris (France) et Sydney (Australie) à une exactitude centimétrique. Avec un peu moins d'exigence sur la précision, n'importe qui peut mesurer la Terre avec son propre smartphone. Ces possibilités reposent sur la datation très précise des signaux envoyés vers la Terre par les satellites GNSS, ainsi que sur une bonne connaissance de leur trajectoire. D'où est-ce que tout cela vient-il ? Les GNSS peuvent-ils mesurer l'espace à partir du seul étalonnage des horloges de leurs satellites ? En nous appuyant sur l'exemple du GPS, nous présenteront les principes de bases de la localisation précise par GNSS et discuterons ses limitations pour la mesure de la Terre. Les méthodes actuelles d'étalonnage de l'échelle d'espace de ces systèmes seront esquissées. Les progrès apportés par le système européen GALILEO seront discutés. | 17h30 - 18h15 |
La pensée occidentale classique conçoit le temps de trois manières. Il y a Chronos : le temps physique, linéaire, dans lequel on évolue et qu’on peut mesurer. Il y a Kairos : l’instant, l’occasion, ce moment ponctuel qui fait la différence – la différence entre un « avant » et un « après ». Et il y a Aiôn, le(s) cycle(s) de l’univers et de la vie, les âges, l'ère, la génération. Aujourd’hui, à l’ère de la globalisation et de la médiatisation, par internet, les réseaux sociaux, et des ressources technologiques de plus en plus performantes, nos sociétés vivent dans la simultanéité : dans l’immédiateté de l’information, dans le feu de l’action, dans l’urgence de la ré-action. Mais là où il y a action et urgence, il y a souvent nécessité d’une prise en charge. Dans les procédures de prise en charge médico-sociale, qu’elles soient personnalisées ou populationnelles, la question du temps s’impose, d’autant plus avec des personnes ou de populations en état de fragilité ou de vulnérabilité. Et elle se croise avec un autre enjeu majeur de nos sociétés actuelles : la nécessité de « rester humains ». |
Heure | Salle AB |
---|---|
10h - 10h45 |
En France, au milieu du XVIIIe siècle, l’espérance de vie à la naissance était de moins de 30 ans ; elle a presque triplé depuis. Au cours de la période récente, depuis le milieu du XXe siècle, elle a progressé de près de trois mois par an en moyenne, passant de 66 ans en 1950 à 82 ans en 2018. Va-t-elle continuer à augmenter ? Jusqu’où ? Elle progresse en effet moins vite depuis quelque temps, de deux mois en moyenne par an. Est-ce le signe qu’elle se rapproche des limites ? Pour y voir plus clair, nous analyserons son évolution passée et les facteurs expliquant sa formidable progression jusqu’ici. Nous examinerons aussi ses conséquences sur le vieillissement démographique actuel et futur. | 10h45 - 11h30 |
Dans l'industrie, concevoir une pièce suppose de respecter les normes et les spécifications en vigueur. Comprendre au mieux les phénomènes physico-chimiques est essentiel pour prendre des précautions normatives bien calibrées, qui garantissent à la fois la fiabilité technique et la rentabilité de l’opération. Le paramètre temps peut jouer un rôle majeur par le biais de l’activation des mécanismes diffusionnels des atomes sous contraintes ou sous l'effet de l'élévation de la température. La désensibilisation à la fragilisation par l'hydrogène de pièces en acier revêtues pour une tenue à la corrosion optimisée en est un bon exemple. | 11h30 - 12h15 |
Deux ans pour construire un satellite. Deux mois de préparation du lancement en Guyane française. Deux heures à bord de la fusée, moteurs allumés. Quinze ans de vie en orbite. La vie d’un satellite évolue dans un espace-temps relatif. Au Centre Spatial Guyanais de Kourou, des années de travail convergent vers cet instant précis où le directeur technique d’Arianespace donne l’autorisation d’enclencher la séquence synchronisée de lancement. Par cette décision instantanée, sans retour, le sort du satellite est joué. Une fois séparé du véhicule spatial, le satellite est lancé dans une vaste épopée où l’équilibre de coûts, de temps et de carburant est savamment étudié. En quoi le temps devient-il une donnée critique en apesanteur ? [Comment la trajectoire de la fusée peut-elle allonger l’espérance de vie du satellite sur son orbite opérationnelle ?] Une chose est certaine : les lancements spatiaux agglomèrent en un moment décisif le passé, le présent et l’avenir de tout objet parti à la rencontre du cosmos. | 12h15 - 13h |
Nous vivons sur la planète des insectes, qui sont les organismes les plus diversifiés et qui ont aussi conquis les océans. Depuis le temps long « deep time » du Carbonifère, les insectes façonnent les écosystèmes terrestres de notre planète et semblent moins affectés par les crises biologiques que les autres organismes. Aujourd’hui cependant même les insectes semblent subir l’empreinte de l’Homme sur les écosystèmes et sont menacés dans le cadre d’une 6ème crise d’extinction. Quel est le futur des insectes ? Le temps des insectes est-il révolu ? | 13h - 13h45 | 13h45 - 14h30 |
Le temps est-il une illusion ? Comment le temporel peut-il être induit par des éléments intemporels ? Comment résoudre certains paradoxes temporels ? Zénon (classique et quantique), paradoxe du grand père etc. ? À cet usage nous introduirons le concept de « métatemps ». | 14h30 - 15h15 |
Les échelles de temps précises sont des ressources essentielles pour la science et la société moderne. Ces échelles de temps peuvent être décrites comme notre tentative d'obtenir une représentation objective du temps des physiciens. Les concepts qui sous-tendent la définition et la réalisation des échelles de temps atomique modernes seront décrits. Ces concepts permettent la réalisation du Temps atomique international (TAI) et du Temps universel de coordonnées (UTC). Pratiquement, nous sommes tous des utilisateurs de ces échelles de temps. Cela est possible parce qu'une variété de moyens rend ces échelles de temps accessibles aux utilisateurs et aux applications. Au cours des deux dernières décennies, une nouvelle génération d'horloges atomiques optiques a vu le jour, 100 fois plus performantes que celles actuellement utilisées dans TAI & UTC. Ces références offrent de nouvelles opportunités. Les échelles de temps pratiques ont aussi des limites qui les font différer d'une représentation idéale du temps. | 15h15 - 16h |
Au cours du vieillissement, la capacité des organismes à s’adapter au temps de leur environnement est altérée, ce qui peut avoir des conséquences majeures sur la santé et la valeur adaptative des individus. L’étude de ces modifications est donc une question d’importance en santé et en biologie de l’adaptation et requiert l’utilisation d’un modèle animal approprié tel que le microcèbe (Microcebus murinus), un petit primate aux rythmes biologiques prononcés. Les études réalisées chez cette espèce nous ont apporté des informations très utiles sur le rôle des rythmes biologiques (à la fois circadiens et saisonniers) et de l’horloge biologique sur la santé et la longévité. Au cœur de cette relation se trouve le concept de période endogène, la période qu’exprime un organisme lorsqu’aucun facteur environnemental ne permet d’indiquer l’écoulement du temps. Cette période, qui est généralement proche de 24h chez les mammifères, s’altère avec l’âge et pourrait participer au processus de vieillissement. Dans un premier temps, les données montrant la relation entre le vieillissement et l’horloge biologique seront présentées. Dans un deuxième temps, la démonstration du rôle central de l’horloge dans le processus de vieillissement sera abordée, à travers des travaux sur l’alternance des saisons. Une illustration finale du rôle majeur joué par l’horloge biologique dans le processus de vieillissement sera apportée par la description de la théorie de la résonnance circadienne. Cette théorie suggère que plus la période endogène d’un organisme ou d’une espèce est proche de 24h, plus grande est sa longévité. Les premières données physiologiques explorant les mécanismes sous-jacents à cette théorie chez le microcèbe seront présentées et une nouvelle interprétation de la théorie sera proposée. | 16h - 16h45 |
Un peu plus de 7 millions d’années et presque une trentaine d’espèces humaines, voici une grande diversité pour une petite échelle de temps. Pour étudier tout cela, le paléoanthropologue dispose de quelques fossiles dispersés à travers le monde et le temps. Ainsi, lorsqu’il s’agit de discuter de l’extension, de la diffusion, de la succession des espèces humaines, quelle part des propos des chercheurs est du ressort de l’interprétation des données scientifiques et laquelle repose sur des suppositions ? L’image que nous avons de l’évolution humaine mêle ainsi science et imagination. | 16h45 - 17h30 |
Cette curieuse question, d’allure paradoxale, a surgi au cours de mes recherches mathématiques sur l’interaction des systèmes dynamiques. On distingue classiquement deux sortes de systèmes dynamiques : ceux pour lesquels le temps est continu, et ceux pour lesquels le temps est dit discret, comme le tic-tac d’une horloge. Pour développer une théorie des interactions entre des systèmes aussi différents, il m’a d’abord fallu trouver un cadre unifié qui les rassemble. L’idée est que les états dans lesquels se trouvent ces systèmes connaissent des transitions qui se composent selon la succession des durées. Il en découle une conception générale des durées (et des transitions) fondée sur leur capacité à se composer, ce qui conduit à définir les durées par ce que les mathématiciens appellent les « flèches » d’une « catégorie ». Or, ce cadre conduit en fait à concevoir une infinie diversité de temporalités : outre les temporalités linéaires (discrète ou continue), on rencontre ainsi du temps cyclique, du temps multi-dimensionnel, des temps parallèles, du temps arborescent, ... Chaque temporalité de ce genre donne lieu à des dynamiques spécifiques. En particulier, lorsque la temporalité considérée ne contient pour seule durée que la durée nulle, on obtient des « dynamiques intemporelles » en fait parfaitement statiques, a priori sans intérêt puisqu’il ne s’y passe rien. Or, une certaine difficulté technique m’a conduit à modifier un peu mes définitions, ce qui a eu l’effet inattendu de rendre intéressantes ces dynamiques intemporelles en les rendant d’une certaine façon influençables par les dynamiques aux temporalités plus classiques. Impliquant des aspects mathématiques non triviaux, les questions que soulève ce type d’influence se révèlent également constituer un défi philosophique passionnant, impliquant les idées d’éternité, de nouveauté absolue de l’instant, de libre arbitre, de destin et de limites du connaissable, aux frontières de la spiritualité. | 17h30 - 18h15 |
Depuis la nuit des temps l’homo-sapiens utilise la voix comme instrument d’expression et de communication. Grâce à la mécanique du souffle, le son est déclenché principalement par le diaphragme qui expulse l’air des poumons pour mettre en vibrations les cordes vocales... Cette utilisation du souffle servira également à l’homme de jouer des instruments de musique tel que le Didgeridoo en Australie, par les peuples Aborigènes depuis plus de 20 000 ans. Aujourd’hui, ce magnifique instrument nous a révélé des vertus encore inconnues jusqu’à présent : les guérisons multiples de l’apnée du sommeil, la relaxation et autres addictions comme l’arrêt de la cigarette par la pratique du jeu et de la remise en question. Quelle est l’histoire de cet instrument ancestral ? La relation actuelle entre le didgeridoo et les aborigènes aujourd’hui ? L’approche du monde occidental face à cet instrument de longue date ? |
Heure | Salle AB |
---|---|
10h - 10h45 |
Dès 1896, Svante Arrhenius calculait qu’une exploitation non limitée des combustibles fossiles pourrait réchauffer le climat de 5° C. Comme l’a récemment rappelé le New York Times, dans les années 80 les principaux décideurs avaient été à deux doigts de s’attaquer sérieusement au changement climatique. Et maintenant nous devons complètement changer, entre autres, de système énergétique avant 2050. En effet, la distinction entre stock et flux, le second étant la dérivée du premier par rapport au temps, montre que pour stabiliser le climat, stabiliser les émissions de gaz à effet de serre ne suffit absolument pas : il faut arriver à des émissions nettes égales à zéro. Les solutions techniques sont connues (isolation des bâtiments, recours aux énergies renouvelables, plus forte utilisation de l’énergie électrique dans les transports terrestres et de nombreuses filières industrielles, etc.), et nombre d’entre elles sont des technologies parfaitement mûres. La plupart consistent à dépenser plus en investissement et moins en fonctionnement. De ce fait, leur économie est meilleure dès lors qu’on les finance à long terme et à bas taux d’intérêt, c’est-à-dire qu’on raisonne avec un horizon temporel éloigné, ce qui est logique si on est motivé par le sort des générations futures. | 10h45 - 11h30 |
Une chute libre est le mouvement d'un solide qui n'est soumis qu'à la force de son propre poids sous l'action de la pesanteur, ou lorsque les autres forces qui s'appliquent sur lui sont négligeables. | 11h30 - 12h15 |
45 minutes pour y voir plus clair sur vos aspirations ! Un vision board est un tableau de visualisation assemblé d'images, de photos et d'affirmations des rêves, des objectifs, et plus généralement de ce qui rend heureux. Je propose de vous accompagner durant le temps de l’atelier pour créer le tableau de visualisation sur vos aspirations à court et plus ou moins long terme. Vous aurez un outil pratique pour vous aider tant à conceptualiser vos objectifs qu’à trouver une bonne forme de motivation pour œuvrer à la réalisation de vos aspirations profondes ! | 12h15 - 13h |
Qui a aujourd'hui la maîtrise de son temps ? Horaires de travail imposés, temps de trajets contraints, accès aux services, flux numériques… Certains maîtrisent leur temps, peuvent "acheter" du temps (ménage, garde d'enfants…) et d'autres le subissent. Peiner à gérer son temps peut être culpabilisant et une source de stress à l'échelle individuelle. Pourtant une partie des réponses peut se trouver en revisitant l'organisation des temps à l'échelle collective d'un territoire : horaires des commerces et services, offre de mobilité, aménagement du territoire… À l'inverse, nos choix individuels (faire ses courses le dimanche, profiter d'une terrasse en soirée, se déplacer en heure de pointe…) peuvent se traduire par des tensions et des inégalités à l'échelle collective, et nous pouvons aussi agir pour contribuer au bon tempo général. C'est cet équilibre entre temps individuel et temps collectif que nous analyserons ensemble. | 13h - 13h45 | 13h45 - 14h30 |
Le mot brachistochrone désigne une courbe dans un plan vertical sur laquelle un point matériel pesant placé dans un champ de pesanteur uniforme, glissant sans frottement et sans vitesse initiale, présente un temps de parcours minimal parmi toutes les courbes joignant deux points fixés : on parle de problème de la courbe brachistochrone. | 14h30 - 15h15 |
Denis Bonnelle
À quel rythme déployer les énergies renouvelables et comment gérer leur variabilité dans le temps ? Pour corriger très rapidement, en moins de trente ans, notre trajectoire climatique, un recours massif aux énergies renouvelables est nécessaire. Seules les énergies éolienne et solaire ont le potentiel suffisant. Il leur faut encore énormément croître, mais elles deviennent enfin compétitives et leur économie n’est plus trop un problème. Des questions nouvelles apparaissent : quels sont les atouts d’une économie anti-court-termiste ? faut-il viser une accélération exponentielle ou encore plus rapide ? comment anticiper l‘atterrissage en douceur de leur trajectoire ? Il restera surtout à gérer leur variabilité dans le temps, c’est-à-dire notamment progresser sur le stockage de l’électricité, que ce soit pour la régulation quotidienne, intersaisonnière, « hebdomadaire »… Faire attention à ces temps caractéristiques permet de réfuter, dans le cas des lacs ou barrages d’altitude à remplir du bas par pompage, l’argument par analogie avec l’énergie hydraulique classique, selon lequel tout le potentiel est déjà exploité à 100 % : pour le solaire, il y a un facteur 365 entre les deux ! Des investissements très divers doivent donc être engagés le plus vite possible, mais comment les mettre en cohérence les uns avec les autres ? Une suggestion : travailler cette question sous forme de rétro-planning. | 15h15 - 16h |
Inscrire son histoire dans la grande histoire du monde, c’est l’expérience que propose cet atelier où les acteurs seront associés en équipe pour résoudre un problème, une question ou une énigme du monde et découvrir concrètement lors de la résolution en quoi la réflexion, l’action, la coopération s’inscrivent tant dans le présent, le passé et l’avenir de l’aventure humaine.Cet atelier est l'occasion de penser le raisonnement en équipe, de s’approprier l’approche transversale et pluri-disciplinaire. | 16h - 16h45 |
Dans les premières civilisations agraires, le cycle des saisons était rythmé par la précession des 12 lunes qui commandaient le début et la fin des grandes tâches agricoles. C'est ainsi qu'en systématisant la division du temps, ces cultures ont pu attribuer un sens symbolique archétypique aux 12 premiers nombres entiers naturels. Ils ont, tous, le pouvoir exorbitant de déployer la force occulte par excellence, le temps… et demeurent actuellement encore vivaces et opérants. Un simple signe tracé sur un support que l'on souhaitait pérenne, pouvait donc voyager vers le futur pour être lu beaucoup plus tard, dans un nouveau présent. La mécanique a déjà fonctionné pendant plusieurs millénaires. Elle continuera longtemps encore, quoi qu'il arrive, puisque son véritable moteur, c'est justement son utilisateur. Du bassin méditerranéen à la Chine, nous suivrons les migrations et les mutations de ces 12 symboles particuliers. Nous mettrons ainsi, en évidence, les origines communes d'appareils aussi différents que zodiaques, calendriers, systèmes horaires, mesures, alphabets, voire jeux de hasard ou de stratégie. Car cette structure archaïque a eu une prodigieuse descendance dans laquelle apparaissent, en filigrane, les traces d'un ordre invisible qui nous régit encore aujourd'hui. Nos contemporains lui sont encore redevables, à leur insu, d'une bonne partie de leur organisation mentale. | 16h45 - 17h30 |
Entre 1508 et 1512 Michel Ange peint la création du monde sur le plafond de la Sixtine. Il montre Dieu donnant, au travers de son doigt, un souffle de vie au premier homme, Adam. De cette main divine à celle de l'artiste peintre ou du maître d'art, nous interrogerons le statut de l'artiste comme créateur. Est-ce qu'au travers de la création, l'artiste peut être assimilé à un démiurge capable de se jouer du temps jusqu'à le suspendre et créer de l'intemporalité ? L'artiste évolue entre présent, passé et futur dans une totale liberté conceptuelle. Alors qu'est-ce que chaque création nous révèle de son présent et qu'en est-il lorsque nous la recevons quelques décennies ou centaines d'années plus tard ? La restauration d'œuvre ou l'interprétation sont-elles une forme de résurrection, une tentative d'immortalité ? A partir d'un choix d'œuvres majeures de l'histoire des arts et de productions des étudiants en Métiers d'Art de l'École Boulle, nous verrons comment l'artiste évolue entre patrimoine et modernité nous propulsant au travers de sa main dans des temps à la fois espacés et superposés. | 17h30 - 18h15 |
La psychiatrie rencontre le temps sur plusieurs niveaux entrelacés : temps biologique, temps du sujet, temps psycho-social... Le courant (philosophique, psychiatrique, scientifique) de la phénoménologie nous a beaucoup appris sur cet « embodied mind » ( " esprit incarné ", si l’on accepte cette traduction). Je vais d’abord essayer de donner une idée/faire, « ressentir » le temps à travers un bref état mental de méditation ou d’hypnose avant que de revenir en psychiatrie, vers nos diagnostics, et vers quelques maladies mentales comme les troubles post traumatiques, la dépression, le deuil, et d‘autres troubles qui font vivre le temps et induisent une psychopathologie différente. Je terminerai avec quelques remarques sur le temps en psychothérapie. |