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L’astronaute peut-il défier le temps ?
Jeudi 21 novembre 2019 à 10h45 — Amphi Gaston Berger
Astronautes
Gennady Padalka
Astronaute
Après une carrière de pilote militaire, Gennady Padalka est sélectionné comme cosmonaute en 1989. Il est formé au Centre Youri Gagarine de juin 1989 à janvier 1991 et obtient la qualification de cosmonaute d'essais. Il entreprend ensuite un master dans le domaine de la surveillance écologique au centre de formation international de l'UNESCO de Moscou. Il effectue un premier séjour de longue durée dans l'espace à bord de la station spatiale Mir en 1998-1999 puis fait partie de l'équipage de la Station spatiale internationale à quatre reprises entre 2002 et 2015, en tant que commandant. Il est l'homme ayant vécu le plus longtemps dans l'espace avec une durée de séjour cumulée de 879 jours en 5 vols. Gennady Padalka a reçu de nombreuses décorations de son pays, dont la plus prestigieuse est l'étoile de héros de la Fédération de Russie.
Jean-François Clervoy
Astronaute - ESA
Astronaute français actif successivement du CNES (Centre national d'études spatiales, agence spatiale française) de la National Aeronautics and Space Administration (NASA, agence spatiale des États-Unis) et de l'Agence spatiale européenne (ESA) pendant 33 ans, Jean-François Clervoy est ingénieur général de l'armement en réserve, diplômé de l'École polytechnique, de l'École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace et de l'École du personnel navigant d'essais et de réception. Il effectue trois missions à bord de la navette spatiale américaine, en 1994 pour étudier l'atmosphère, en 1997 pour ravitailler la station russe Mir et en 1999 pour réparer le télescope spatial Hubble. Il est président de la société Novespace qui organise les vols paraboliques en apesanteur. Jean-François Clervoy est aussi auteur, inventeur, et conférencier professionnel. Il est membre de plusieurs organisations œuvrant pour la promotion de l'exploration spatiale et pour la protection de la planète.
Jean-Pierre Haigneré
Astronaute - ESA
Sélectionné en tant que spationaute par le CNES en 1985, Jean-Pierre Haigneré a supervisé la division vols habités au sein de la Direction Hermès et vols habités de 1986 à 1989. Il a participé aux études préliminaires de l'avion spatial Hermès. En décembre 1990, il est doublure de Michel Tognini pour le vol spatial franco-russe Antarès et suit pour cela un entraînement à la Cité des Étoiles. Jean-Pierre Haigneré est sélectionné en 1998 en tant que membre du Corps européen des astronautes de l’Agence spatiale européenne ; pour le CNES, il devient spationaute expérimentateur et ingénieur de bord de l'équipage titulaire désigné pour la mission franco-russe PERSEUS à bord de la station spatiale Mir du 22 février au 28 août 1999. Cette mission de longue durée (186 jours) a été l'occasion d'une sortie extra-véhiculaire. A l'issue de ce vol, Jean-Pierre Haigneré rejoint le Centre des astronautes européens à Cologne en Allemagne en tant que Chef des astronautes de l'ESA.
Kay Hire
Astronaute - NASA
Kay Hire est capitaine de la marine des États-Unis et astronaute de la NASA. Elle a 38 ans d'expérience.. Diplômée de la US Naval Academy et formée en tant qu'officier de la marine, elle a piloté plus de 3400 heures divers aéronefs lors de missions dans le monde entier. En 1989, Kay a commencé à travailler à la NASA au Kennedy Space Center en tant qu'ingénieur de la navette spatiale tout en continuant à servir dans la réserve de la marine. En 1991 elle a obtenu une maîtrise en technologie spatiale de l'Institut de technologie de Floride. En 1993, Kay est devenue la première femme affectée à un poste militaire américain de combat, pilotant un avion de patrouille maritime. Kay a effectué 711 heures de vol dans l’espace en tant que spécialiste de mission. Elle a effectué son premier vol en1998, à bord de la mission Columbia STS-90, en tant que spécialiste de charge utile. Elle réalise un second vol en février 2010, à bord de la navette spatiale Endeavour, mission STS-130. Kay Hire a fondé et préside d’Astra Portolan Corporation.
Koichi Wakata
Astronaute - JAXA
Koichi Wakata a été sélectionné comme candidat astronaute par la National Space Development Agency of Japan en avril 1992. Il a occupé la fonction de chef de groupe d'astronautes JAXA d'avril 2010 à juillet 2012. En octobre 2000, Koichi Wakata est devenu le premier astronaute japonais à participer à l'assemblage de l'ISS sur STS-92. En juillet 2006, il a été commandant de la dixième mission des opérations de la NASA dans des environnements extrêmes (NEEMO). De mars à juillet 2009, Koichi Wakata a été le premier membre d'équipage résident de l'ISS en provenance du Japon et a exercé les fonctions d'ingénieur de vol et d'officier scientifique JAXA dans les équipages des expéditions 18, 19 et 20, ainsi que la fonction de spécialiste de mission pour STS. 119 et STS-127. Du 7 novembre 2013 au 14 mai 2014, Koichi Wakata a effectué son quatrième vol spatial et a servi en tant qu'ingénieur de vol sur le Soyouz TMA-11M et l'ISS Expedition 38, ainsi qu'n tant que commandant de l'ISS pour l'expédition 39. Le 9 mars 2014. il est devenu le premier commandant japonais de l'ISS. Il a passé 347 jours 8 heures 33 minutes dans l'espace couvrant quatre missions, établissant ainsi un record dans l'histoire des vols dans l'espace pour les japonais. En avril 2018, Koichi Wakata a été nommé vice-président de la JAXA et directeur général de la technologie des vols spatiaux habités.
Michel Tognini
Astronaute - ESA
Michel Tognini est général de brigade, ancien pilote de chasse et d'essais. Il a décollé le 27 juillet 1992, en tant qu'expérimentateur sur Soyouz TM-15, dans le cadre de la mission Antarès. Il a effectué son second vol spatial le 23 juillet 1999, où il était le spécialiste de mission sur Columbia STS-93. Michel Tognini a été le chef du Centre des astronautes européens de l'Agence spatiale européenne à Cologne. Aujourd'hui, il est président du GAMA qui est le Groupement aéronautique du Ministère de l'air, co-fondateur de la fondation Out Of Atmosphere et parrain du planétarium de Vaulx-en-Velin. Michel Tognini est commandeur de l'Ordre de la Légion d'honneur et chevalier de l'Ordre national du mérite. Il a reçu la médaille de l'Aéronautique française, l'Ordre de l'Amitié des autorités soviétiques et russes, la médaille Vols spatiaux de la NASA et le diplôme Vladimir Komarov de la Fédération aéronautique internationale (FAI). Il a également reçu les trophées Hawker Hunter et Patuxent Shield de l'ETPS (Empire Test Pilot's School) de Boscombe Down.
Terry Virts
Astronaute - NASA
Terry Virts a reçu une formation de pilote de chasse à l'École de l'air française en 1988 dans le cadre d'un programme d'échange avec l'académie de l'armée de l'air américaine. Il intègre une unité opérationnelle volant sur F-16 en 1992. Il est affecté en Corée et en Allemagne. En 1997, il intègre l'école des pilotes d'essais d'Embry-Riddle et devient pilote d'essais à compter de 1999 jusqu'à sa sélection en tant qu'astronaute par la NASA en 2000. Il a volé 3000 heures sur 40 types d'avions. Virts est sélectionné astronaute en 2000 dans le 18e groupe d'astronautes de la NASA. Il effectue son premier vol spatial en février 2010 en tant que pilote de la navette spatiale Endeavour pour la mission STS-130. Terry Virts a participé aux expéditions 42/43, et a été commandant de l'Expédition 43. Le 23 novembre 2014, il a décollé à bord du Soyouz TMA-15M russe du cosmodrome de Baïkonour en compagnie de Samantha Cristoforetti (ESA) et Anton Shkaplerov (Roscosomos). Il est revenu sur Terre après 199 jours passé à bord de l'ISS (Station Spatiale Internationale), le 11 juin 2015. Son retour était programmé pour mai 2015, mais dû à la perte d'un module Progress, il a dû être reporté au 11 juin. Au cours de cette seconde mission, il a réalisé 3 sorties extravéhiculaires en compagnie de Barry Wilmore pour un total de 19 heures.
Animateurs
Gilles Dawidowicz
Géographe
Gilles Dawidowicz est géographe de formation, spécialisé dans l'étude des surfaces planétaires. Il milite depuis les années 90 pour une exploration robotique du système solaire et fait la promotion de l'exploration de Mars. Ancien membre de la Mars Society et son chapitre français l'Association Planète Mars, il a été 5 ans président de l'Observatoire de Triel et préside depuis de nombreuses années la Commission de planétologie de la Société astronomique de France, dont il est le Secrétaire Général depuis juin 2018. Gilles est également co-auteur d'ouvrages de vulgarisation sur Mars, Saturne et les Aurores polaires. Il anime régulièrement de grandes séances publiques à la Cité des Sciences et de l'Industrie à la faveur de l'actualité spatiale internationale.
Le compte à rebours démarre très tôt. Au début des sélections pour devenir astronaute, plus tôt même, dès lors que l'idée d'un possible voyage hors de l'atmosphère traverse l'esprit du candidat. Tout s'enchaîne alors, étape par étape, succès après succès, jusqu'à l'ultime consécration où le prétendant fait partie de l'équipe, celle qui rassemble des êtres humains hors du commun, prêts à suivre l'entraînement pour une mission spatiale. De nombreux mois de préparation intensive, au programme minutieusement concocté, séparent encore le futur héros du départ. Il doit chaque jour tenir la cadence et même progresser. À sa mise en quarantaine, plus que quelques heures le séparent du décollage. Sur la rampe de lancement, recroquevillé dans son siège, il sera propulsé dans l'espace dans le délai imposé par la procédure de mise à feu. En moins de neuf minutes, il se déplacera à la vitesse orbitale de 28 000 km/h et effectuera 16 fois le tour du monde chaque jour qui passe. Sa véritable mission vient juste de démarrer. Qu'il s'agisse de veiller au bon fonctionnement des instruments, de les réparer, de mener à bien des expériences scientifiques, de communiquer avec le sol, d'échanger avec ses coéquipiers, de se déplacer, de faire du sport, de dormir ou de se nourrir, l'homme dans l'espace évolue à un certain rythme, le sien et celui qui lui est imposé. Même s'il est très occupé, son retour sur Terre, près de ceux qu'il aime peut parfois lui sembler lointain. À chacune de ces étapes, auxquelles l'on pourrait ajouter une sortie extravéhiculaire ou le trajet du retour, l'astronaute peut-il défier le temps ?
Le fait d’aller plus vite nous fait-il réellement gagner du temps ?
Samedi 23 novembre 2019 à 14h30 — Amphi Gaston Berger
Étudiants
Eymard Houdeville
Master de Philosophie contemporaine à l’ENS de Paris
Eymard Houdeville est ingénieur centralien en machine learning et titulaire d’un master de philosophie contemporaine co-habilité par l’École normale supérieure et l’EHESS. Aujourd’hui en stage de recherche chez Idemia, son travail porte sur l’étude de nouvelles architectures de réseaux de neurones en vision par ordinateur. En philosophie, Eymard s’intéresse à la philosophie des sciences et à l’épistémologie de l’analyse de données : quelle est la place du principe de simplicité dans des expériences qui brassent des giga-octets de données ? Son mémoire de fin d’études porte sur la production d’ignorance et la crise de non-reproductibilité en sciences contemporaines : comment expliquer l’invasion de corrélations absurdes et de résultats fallacieux en sciences contemporaines ? Soucieux des conséquences sociales et politiques de ces nouvelles façons de connaître et donc d’agir, Eymard a participé à plusieurs projets de vulgarisation scientifique et a notamment entrepris un tour d’Europe des hackerspaces en 2016. Eymard est également diplômé d’une licence de mathématiques de la Sorbonne et de Sciences Po Paris.
Marie-Maude Roy
Étudiante en physique et communication
Marie-Maude Roy a terminé son baccalauréat en physique à l'université de Montréal et fait maintenant partie du laboratoire Artefact où elle est investie dans un projet de maîtrise interdisciplinaire en physique et communication. Ce projet porte sur les mécanismes de production et de transmission des connaissances scientifiques et tout particulièrement sur les visualisations du temps physique. Plus généralement, Marie-Maude s'intéresse à l'étude des sciences et technologies, à la vulgarisation scientifique et à l'intersection art-sciences.
Marilou Niedda
Etudiante en Sciences Politiques à l’ENS de Lyon
Étudiante en master de relations internationales à Sciences Po Lyon, Marilou a effectué une licence de philosophie au cours d'une année de césure tout en travaillant dans une association de documentaristes autour de la thématique du logement. Après avoir étudié la philosophie et les sciences sociales à l'université d'Edimbourg, Marilou a dirigé ses thématiques de recherche autour des critical studies en théorie politique, en s'intéressant particulièrement aux questions de genre.
Samia Mahé
Etudiante - Philosophie et Sciences Cognitives - ENS de Lyon
Après avoir suivi une formation en classe préparatoire littéraire, Samia Mahé a intégré l'École normale supérieure (ENS) de Lyon au sein de laquelle elle suit actuellement un double cursus en philosophie contemporaine et en sciences cognitives. Ses champs de recherche s'articulent principalement autour de la conscience et des émotions. Les recherches que Samia a effectuées dans le cadre de ses mémoires de master 1 et de master 2 portent, en philosophie de l'esprit, sur les questions de définition et de naturalisation de la conscience. En parallèle, elle a conduit des recherches en sciences cognitives sur l'influence des émotions sur les facultés cognitives (attention, mémoire, prise de décision) et, plus largement, sur des compétences telles que l'apprentissage ou encore les interactions sociales.
Valentin Metillon
Doctorant en Physique quantique au Laboratoire Kastler-Brossel
Après des études en physique et en philosophie des sciences, Valentin Métillon commence une thèse de physique quantique au sein du laboratoire Kastler-Brossel au Collège de France sur la mesure et l'intrication quantiques. Il s'intéresse plus largement à la question de la mesure en physique et à la diffusion des connaissances scientifiques et techniques.
Animateur
Gautier Depambour
Doctorant en Histoire des sciences à l’Université Paris Diderot
Ancien élève de l’Ecole CentraleSupélec, Gautier Depambour est actuellement étudiant en Master 2 d’Histoire et Philosophie des Sciences à Paris VII. Lors d’une année de césure, il a eu l’opportunité de travailler cinq mois au CERN pour le groupe de communication du détecteur ATLAS ; en parallèle, il a réalisé un projet de Machine learning appliqué à la physique des particules. Il a également passé six mois au sein du groupe d’électrodynamique quantique en cavité du Laboratoire Kastler-Brossel, au Collège de France, dans le cadre de son Master 2 de nanophysique. Enfin, soucieux de faire connaître la science au plus grand nombre, il est impliqué dans différents projets de vulgarisation scientifique : il a notamment réalisé le site du philosophe des sciences Etienne Klein, et a écrit un livre pour raconter son expérience au CERN, intitulé Une journée au CERN.
Notre vie quotidienne semble s'articuler autour d'omniprésentes accélérations. Transports automatisés, correcteurs automatiques, moteurs de recherches, notifications… Nous sommes habitués à connaître le résultat d'une élection cruciale en temps réel ou à nous connecter pour ne pas manquer en direct le prochain but d'un match à suspense. L'accès à l'information est si rapide que la distance qui nous éloigne des événements au présent paraît s'estomper, et que la durée qui nous sépare des événements dans un futur proche semble se contracter. Le numérique se propose même d'accélérer notre vie privée en organisant des rencontres sentimentales en un clic ! Mais le fait d'aller plus vite nous fait-il réellement gagner du temps ? Voilà la question que six étudiants prendront le temps de discuter lors de cette table ronde. Leur objectif sera de mettre en évidence le rapport qu'entretiennent les *millenials* avec notre société actuelle et le rythme qu'elle s'impose.
Peut-on vaincre le temps ?
Samedi 23 novembre 2019 à 10h45 — Amphi Gaston Berger
Sportifs
Alain Bernard
Nageur professionnel
Il a parcouru plus de 50 000 km à la nage. Son surnom : le requin blond. Triple médaillé olympique aux Jeux olympiques de Pékin en 2008, Alain Bernard compte à son actif de nombreux titres européens et décroche l'argent mondial à deux reprises. C'est au Cercle des nageurs de Marseille qu'il rencontre son entraîneur emblématique, Denis Auguin, avec qui il bat les records du monde des 50m nage libre avec un temps de 21''50 et 100m nage libre (47''50) aux championnats d'Europe d'Eindhoven en mars 2008. Il devient le premier nageur de l'histoire à nager moins de 47 secondes au 100m nage libre : 46''94. Une nouvelle médaille d'or olympique à Londres complète ce magnifique palmarès en 2012 sur la distance du relais 4X100m nage libre. Aujourd'hui entraîneur et commentateur sportif de sa discipline, il est également conférencier pour des entreprises où il transmet les clefs de son succès.
Charlotte Morel
Triathlète
Charlotte Morel est une triathlète professionnelle depuis 2006. Diplômée d'un master en nutrition, activité physique et santé et dotée d'une licence en entrainement sportif, elle démarre en 2014 une activité d'entraîneur en parallèle de sa carrière sportive. Elle est co-fondatrice de Mytribe Triathlon Coaching. Elle est triple championne de France Elite longue distance. Elle obtient un podium pro sur Ironman et sur 70.3, trois podium sur l'Embrunman et de nombreux autres en coupe d'Europe et du monde.
Marie Tabarly
Navigatrice
Marie Tabarly est comportementaliste équin et navigatrice. Elle est à l'origine de Projet Elemen’Terre autour de Pen-Duick VI, une référence dans le monde de la course au large. Marie souhaite que ce bateau soit une résidence itinérante autour du monde, un lieu de rencontre, de réflexion et de partage pour l’élaboration d’un mieux-être commun. Marie s'apprête à parcourir les mers du globe en empruntant successivement le cap Horn, le cap de Bonne Espérance et le cap Leeuwin. A ses côtés, des compagnons d'aventure, des marins professionnels, mais aussi d'invités temporaires (artistes, scientifiques, sportifs...). Marie s’intéresse aussi à l’univers du cirque et du spectacle et de la jonglerie de feux. Elle à côtoyé des artistes de rue, des écoles de cirque itinérantes.
Rémi Camus n'est pas un sportif comme les autres. Du jour au lendemain, alors qu'il n'a que 26 ans, Rémi quitte son métier de maître d'hôtel après être passé par un restaurant classé une étoile au guide Michelin. Sa tête est ailleurs et son corps l'emmène vers de nouvelles aventures lorsqu'il se lance pour traverser l'Australie à pieds (5 400 km), puis de descendre le Mékong à la nage en hydrospeed (4 400 km) ou encore de faire le tour de France à la nage (2 650 km). Aujourd'hui, il continue de vouloir explorer le monde avec ses propres moyens, tout en sensibilisant les populations sur l'état des eaux sur la planète.
Sébastien Chaigneau
Ultra-Trailer
Sébastien Chaigneau est un athlète professionnel spécialiste de l'ultra-trail et de la course à pied en montagne. Passionné par la montagne et le sport extérieur, il est notamment reconnu par ses deux podiums sur Ultra-Trail du Mont-Blanc
Après un grave accident d’escalade (triple fracture des cervicales) Théo Sanson découvre la slackline et se passionne pour cette nouvelle discipline qui l’aide à effacer ses douleurs. De ce sport méconnu à l’époque, il se fait le porte parole, s’impliquant tant au niveau associatif que fédéral, puis repousse ses limites tout en inventant de nouvelles manières de s’entraîner et en enchaînant les records du monde. En parallèle de sa carrière professionnelle, Théo développe une curiosité du monde sans limite. Il explore tous les domaines du concret à l’imaginaire. Adepte de la symbolique, il tente de tendre des fils entre les mondes, pour relier les points, créer des passerelles...
Animateur
Etienne Klein
Physicien et philosophe
Ancien élève de l'École centrale de Paris et docteur en philosophie des sciences, Etienne Klein dirige au CEA le laboratoire de recherche sur les sciences de la matière. Il est professeur à l'ECP et anime l'émission La conversation scientifique sur France Culture. Dès 1994, il publie Conversations avec le Sphinx. Les paradoxes en physique, son premier ouvrage. De nombreuses publications suivent dont Il était sept fois la révolution. Albert Einstein et les autres… en 2005, Le facteur temps ne sonne jamais deux fois en 2007, Discours sur l'origine de l'Univers en 2010, Anagrammes renversantes ou Le sens caché du monde en 2011, D'où viennent les idées (scientifiques) ? et En cherchant Majorana. Le physicien absolu, en 2013, Le monde selon Étienne Klein en 2014... Il a participé à Objectif Mont-Blanc, sur les traces d'un géant, émission produite par Arte en 2015. Alpiniste et adepte des sports d'endurance, il prend le départ, depuis plusieurs années, des courses de l'Ultra-Trail du Mont-Blanc. Etienne Klein est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 2010 puis officier dans l'ordre national du Mérite et commandeur des Palmes académiques en 2014.
Les athlètes cherchent le dépassement - à se dépasser et à dépasser les autres. La plupart d'entre eux cherchent aussi à ne pas se faire rattraper, y compris par le chronomètre. Il s'agit de s'entraîner jusqu'à la plus parfaite maîtrise de son corps pour exceller dans sa spécialité. Tels des chefs d'orchestre, les sportifs de haut niveau sont des coordonnateurs. Ils accordent leur respiration au rythme de leurs mouvements, précisent leurs gestes pour gagner en efficacité, gèrent subtilement leur énergie pour tenir la distance. Ils habituent progressivement leur métabolisme à l'intensité de l'effort, parfois jusqu'à la souffrance. Ils apprennent à se concentrer en toutes circonstances et quel que soit l'enjeu, à donner le meilleur d'eux-mêmes le moment venu, seuls ou en équipe. Chaque performance sportive est une création. Exceptionnellement, elle est un record. Mais dans notre course éternelle contre la montre, pouvons-nous vraiment vaincre le temps ?
Que nous montrent les montres ?
Vendredi 22 novembre 2019 à 17h30 — Amphi Louis Armand
Horlogers
Carlos-Antonio Rosillo
Président de Bell & Ross
Carlos-Antonio Rosillo est né en 1965, à Paris. Il mène des études au sein de la prestigieuse Ecole des Hautes Etudes Commerciales, HEC. Une fois diplômé, il commence à travailler en tant que consultant en stratégie pour le cabinet de conseil américain Strategic Planning Associates. Il rejoindra plus tard la Banque Bruxelles Lambert France au poste de Chargé d’Affaires au sein du Département des Affaires Industrielles et Financières. C’est en 1992 que l’aventure Bell&Ross commence. Un projet de longue date, partagé avec son ami d’enfance et associé : Bruno Belamich. Carlos devient alors Président Directeur Général et Co-fondateur de la société. Une passion commune, celle de l’horlogerie. Un objectif, celui de créer des montres parfaitement adaptées à un usage professionnel. Une volonté, répondre aux exigences militaires les plus strictes où chaque détail a son sens, sa fonction, pour que l’essentiel ne laisse jamais la place au superflu. L’année 1994 marque la concrétisation de ce beau projet avec la commercialisation des premiers modèles Bell & Ross. Parfaitement adaptée aux besoins professionnels, la montre-instrument de Bell & Ross est depuis devenue un emblème reconnu et adopté par de nombreux corps d’élite, le RAID, le GIGN, l’Armée de l’Air Française… Carlos-A.Rosillo a reçu le 18 septembre 2012 au sein de l’Hôtel National des Invalides les insignes de Chevalier de la légion d’honneur du Général Baptiste, Directeur du Musée de l’Armée.
Chirurgien de formation, il découvre les techniques et les arts décoratifs de l’horlogerie en tant que collectionneur. Fasciné par le sujet de la mesure du temps exprimée à travers ces objets sophistiqués, il devient expert d’horlogerie ‘ancienne’ et l’analyse de pièces d’exception depuis plus d’un demi-siècle, lui permettra d’acquérir des connaissances précieuses et rares. On lui doit également la base de données la plus vaste et la plus détaillée au monde, des créations de la manufacture genevoise Patek Philippe. Il possède entre autre, des sources et ouvrages rares sur le patrimoine horloger. Il partage désormais sa passion des montres de collection à travers l’expertise et les conseils pour les collectionneurs privés et les marques historiques de l'industrie horlogère contemporaine.
Leopoldo Celi
Chef d'entreprise - Montres Fugue
Après sept années passées chez LVMH dans les domaines du marketing et communication, Leopoldo Celi lance Fugue à 30 ans. Une nouvelle marque horlogère qu’il imagine en marge de son activité professionnelle et qu’il lance dans un premier temps à travers les réseaux sociaux. Passionné d’horlogerie et collectionneur de montres vintage, il s’efforce de donner un nouveau sens à la montre, à travers un produit en ligne avec son époque et avec une symbolique forte liée au temps. Autodidacte de l’horlogerie, il s’entoure d’une équipe compétente pour l’aider à réaliser sa vision d’une montre innovante et personnalisable, tout en respectant le savoir-faire et les codes du secteur. En 2019, il démarre une formation d’horloger au Lycée Diderot à Paris pour peaufiner ses connaissances techniques.
Natalia Signoroni
Fondatrice de Time-in-Tempo
Née sur les rives du lac Léman en Suisse, son éducation hétéroclite l’emmène à travers le monde afin de suivre son propre Tempo dans la direction de projets aux Etats Unis, Asie du sud ou encore au Moyen-orient. De retour en Suisse, elle découvre l’horlogerie par le biais de la plume et se passionne pour l’aventure humaine cachée derrière chacune des pièces horlogères d’exception. Elle va diriger durant plus de dix ans, la communication internationale et orchestrer le lancement d’un horloger français d’exception, François-Paul Journe de la marque éponyme. Puis son Tempo l’emmène hors du tic-tac des montres pour se consacrer à d’autres temps, celui des autres. Elle développe divers projets collaboratifs dont une plate-forme Eco-Design qui fait le lien entre l’objet et l’environnement, un ArtLab qui jumèle deux villes pour rapprocher cultures et religions pars le biais de l’art. Elle fonde la plate-forme TIME-IN-TEMPO afin de proposer une approche créative du temps par le biais de l’édition, de concepts immersifs et d’expositions thématiques sur l’histoire de l’horlogerie. Aujourd’hui, elle dirige également une fondation d’intérêt publique domiciliée à l’école polytechnique de Lausanne (EPFL) pour la promotion des enjeux énergétiques auprès du large public.
Depuis 1993 l’insatiable concepteur bisontin Philippe Lebru compte et conte le temps. Une folle passion qu’il interprète à sa façon, respectant scrupuleusement la méthode pour mieux bouleverser les codes et réinventer l’art horloger. Au pays des Pasteur, Proudhon, Courbet, Victor Hugo et autres Fourier, l’utopie est comme une seconde nature et l’imaginaire souvent prend le pouvoir mettant à l’épreuve la culture, la science et la technique, pour mieux les apprivoiser ; parfois même les dompter. Une démarche singulière qui raconte bien celle de Philippe Lebru. En attestent ses horloges et ses montres qui révèlent toute la magie et la complexité du mécanisme dans un design où se mêlent sobriété et spectaculaire. Ses innovations autant en termes de technique que de design seront plusieurs fois récompensées : en 2005, le Concours Lépine lui décerne le Grand Prix toute catégorie et le Salon de l’Invention de Genève, la Médaille d’Or en horlogerie. L’esprit toujours en alerte, il n’a de cesse de concevoir, imaginer encore, rêver toujours plus loin. Philippe Lebru crée lui-même le design de ses montres et de ses horloges. Suivant les collections, les matériaux utilisés sont poussés à leur limite et sublimés par le façonnage. Rien ne l’arrête et des horloges monumentales s’installent en extérieur. Ainsi naissent des horloges aux lignes étonnantes et des montres mécaniques uniques. En tout point la sobriété domine…
Regis Huguenin Dumittan
Directeur Musée international d'horlogerie La Chaux-de-Fonds
Regis Huguenin Dumittan est directeur du Musée international d'horlogerie, L'Homme et le Temps, à la Chaux-de-Fonds en Suisse. Docteur de l'Université de Neuchâtel et de l'Université de Technologie de Belfort-Montbéliard, il a suivi un cursus spécialisé en histoire industrielle au sein de ces deux institutions. En 2007, il entame une recherche financée par le Fonds national suisse sur le statut de l'image comme source historique. En charge pendant deux années du patrimoine de la Manufacture Jaeger-LeCoultre, il prend ensuite la direction du Musée international d'horlogerie à La Chaux-de-Fonds. Il y dirige plusieurs projets de recherche, d'expositions et de publications comme La neuchâteloise (2017), A la femtoseconde près ! (2018) et L'heure pour tous, une montre pour chacun (2019) consacrée à la production publicitaire horlogère au 20e siècle.
Sari Hijji
Co-fondateur de Fob Paris
Ingénieur de formation, Sari Hijji est diplômé de l’Ecole Centrale Paris. A l’issue de ses études, et après quelques années dans le conseil en stratégie, il lance avec deux amis d’enfance Fob Paris, studio français d’horlogerie. Une marque pensée autour de la signature « We are time explorers » : créer des pièces intemporelles qui se déjouent de la chronologie d’un temps linéaire, et qui empruntent au passé, au présent et au futur. Une marque qui se permet également d’expérimenter au-delà des frontières traditionnelle de l’horlogerie, avec une présence dans le monde de la mode renouvelée saison après saison à travers diverses éditions spéciales, collaborations et défilés. Avec pour résultat cinq collections, de montres automatiques et solaires, fabriquées en France, et un produit iconique - la montre de gousset réinventée. Objet fascinant, chargé d’histoire, la montre de poche a été la porte d’entrée des fondateurs de Fob Paris vers le monde de l’horlogerie. Une discipline dans laquelle ils trouvèrent l’exigence technique chère aux ingénieurs, combinée une totale liberté de création. Depuis 2019, Sari Hijji siège au conseil d’administration de France Horlogerie.
Animateur
Patrice Besnard
Délégué général France Horlogerie
Patrice Besnard est diplômé de l'Institut d’Etudes Politiques de Paris ainsi que de l'Université Paris Panthéon - Sorbonne en Droit des affaires. Patrice Besnard a rejoint France Horlogerie en 1984 et en est devenu le délégué général depuis 1993. Il présidende la Commission française de normalisation horlogère ainsi que la délégation française du Comité horloger de normalisation international ISO TC/114. Patrice est expert auprès de la Commission de conciliation et d’expertise douanière. Il occupe également la fonction de Ddélégué général de la Fédération de l’horlogerie et des activités connexes de l’Union européenne « EuroTempus ». Il est le secrétaire de la délégation communautaire du Comité Permanent de l’Horlogerie Européenne et il est membre du comité mondial des exposants de Baselworld.
Les horlogers depuis toujours, façonnent les mécanismes les plus novateurs pour offrir la précision autour du cadran... mais que mesurent-ils exactement ? Hier objets scientifiques, indispensables aux navigateurs, les chronomètres ont aujourd’hui, semble-t-il une toute autre vocation. La montre est devenue, plus que jamais, le symbole d’un art de vivre, représentation de savoir-faire délicats, d’un statut social, d’un accès à une certaine mesure du temps… du privilège de choisir son temps. Posséder une montre qui a demandé plusieurs mois de travail à l’établi donne un peu l’illusion à son propriétaire, d’acquérir la sève du temps, celle de l’horloger qui a offert le sien à façonner les rouages et les décors de la pièce d’exception. Certains horlogers ont désormais d’autres messages que celui de la mesure, ils arrêtent le temps et le réactive à la demande ou encore annoncent pouvoir le ralentir… Les montres ne sont-elle pas devenues messagères d’une autre mesure, révélant les enjeux de nos sociétés, ne se jouent-elles pas du temps ? Rencontre avec des horlogers traditionnels et spécialistes des sciences horlogères.
Avec la complicité de la plate-forme Time-In-Tempo.
Le numérique orchestre-t-il nos vies ?
Vendredi 22 novembre 2019 à 14h30 — Amphi Gaston Berger
Participants
David Buhan
Directeur General d'Advens
Ingénieur de l’école Centrale Paris et détenteur d’un Master of Science de l’université de Berkeley en Californie, David est Directeur General d’Advens, premier pure-player français en cyberSécurité. Auparavant, David était Senior Vice President « Mobile & IoT Services » chez Gemalto. Il avait aussi occupé des postes de direction en R&D, et avait géré l’activité « Gemalto Global Services » présente dans plus de 15 pays dans le monde.
Didier Goguenheim
Directeur général Isen Yncréa Méditerranée
Didier Goguenheim est né à Amiens in 1964. Il sort diplômé ingénieur en 1987 de l’ISEN (Institut Supérieur d'Electronique du Nord - Lille), devient docteur en physique de l’Université de Lille en 1992 et obtient son Habilitation à Diriger des Recherches à Marseille en 2006. Ses travaux de thèse concernaient les propriétés physiques de défauts à l’interface Si/SiO2, d’un point de vue théorique comme expérimental. Son mémoire de HDR portait sur les composants MOS et la fiabilité des oxydes ultrafins. En 1992, il rejoint l’ISEN à Toulon, qu’il dirige depuis 2011. Ses responsabilités successives incluent l’enseignement de la mécanique quantique, de la physique des solides et des composants, et l’animation des activités de recherche jusque 2011. De 2011 à 2016, il fut également impliqué dans la création d’une école d’ingénieurs à Fès au Maroc. Depuis 2000, il est membre du laboratoire IM2NP (UMR CNRS 7334). Ses thèmes de recherche concernent la caractérisation électrique des semi-conducteurs, les divers modes de dégradation des structures MOSFETs, la caractérisation et la fiabilité des isolants ultrafins de grille et la caractérisation des défauts.
Frédéric Kaplan
Directeur Digital Humanities Lab
Prof Frederic Kaplan holds the Digital Humanities Chair at Ecole Polytechnique Federale de Lausanne (EPFL) and directs the EPFL Digital Humanities Lab. He conducts research projects combining archive digitisation, information modelling and museographic design. He is currently working on the « Venice Time Machine », an international project in collaboration with the Ca’Foscari University in Venice, aiming to model the evolution and history of Venice over a 1000 year period. Frederic Kaplan graduated as an engineer of the Ecole Nationale Superieure des Telecommunications in Paris and received a PhD degree in Artificial Intelligence from the University Paris VI. Before coming to Switzerland, he worked ten years as a researcher at Sony Computer Science Laboratory contributing in particular to the AIBO robot. Then he worked six years at CRAFT, the EPFL pedagogical research laboratory. He published more than a hundred scientific papers, 6 books and about 10 patents. His inventions and devices have been exhibited in several museums including the Centre Pompidou in Paris and the Museum of Modern Artin New York. He is also the founder and president of OZWE, a company that designs and produces innovative interfaces and consumer electronic products and of bookapp.com, a joint venture focusing on digital publications.
Nicolas Gorgy
Directeur Général Gorgy-Timing
Nicolas Gorgy est le Directeur Général de Gorgy-Timing, PME familiale française spécialisée dans la conception et la commercialisation de solutions de diffusion de l'heure et de synchronisation horaire depuis plus de 45 ans. Administrateur du Pacte PME et du Comité Richelieu, Président d’Innovacs (structure fédératrice des 17 Laboratoires Universitaires de Grenoble) et Membre du bureau du pôle de compétitivité MINALOGIC, il est également impliqué dans le monde de la recherche en tant que Président du Fast-Lab de Besançon (Laboratoire Commun de recherche avec Femto-ST dans le domaine du Temps/Fréquence). Avec le fondateur Maurice Gorgy, il est à l’origine de la start-up SCPTime® dont la vocation est de mettre en œuvre le premier service mondial de diffusion d’une heure légale sécurisée, certifiée, précise et traçable par le biais des réseaux informatiques. A l’ère de la digitalisation et de la cybersécurité, où le moindre écart avec le temps de référence peut entrainer des transactions erronées, des incidents de transport, des pannes majeures de serveurs et des pertes de données, l’ambition de SCPTime est d’apporter aux utilisateurs de cette nouvelle source de temps une vraie valeur ajoutée, et une réponse concrète à ces problématiques de sécurisation et de traçabilité.
Philippe Louvet
Chef de pôle
Issu du monde R&D informatique, Philippe Louvet a été chef de Pôle et correspondant Innovation depuis 2009, puis Chef de plateau Emergence Conception & Homologation chez SNCF Réseau depuis 2017. Il a mis toute son expertise en télécommunication et en informatique au service du pilotage et du management des projets innovants stratégiques pour l’entreprise. Contributeur sans relâche à la veille technologique et à la recherche, il s’est penché sur la dimension du Temps en entrant dans le projet collaboratif SCPTime (qui a pour vocation la diffusion du temps légal aux utilisateurs, de façon sécurisée, certifiée, précise et traçable). Acteur de ce projet - dont SNCF est un partenaire démonstrateur de la solution - il a ainsi pris toute la mesure de l’importance du Temps et de la synchronisation dans le numérique et dans l’industrie en général, ainsi que des enjeux liés à la traçabilité et la cybersécurité des signaux horaires.
Tristan Nitot
Entrepreneur, ingénieur, auteur
Entrepreneur, ingénieur, auteur et activiste, Tristan Nitot a d'abord travaillé chez Netscape avant de s'engager dès ses débuts sur le projet Mozilla. Il a co-fondé Mozilla Europe, qu'il a présidé jusqu'en 2012. Après 17 ans sur le projet Mozilla passés à promouvoir le Web et le logiciel libre, il a publié en 2017 un livre intitulé " Surveillance, les libertés au défi du numérique : comprendre et agir ". En 2018, il rejoint Qwant en tant que VP Advocacy, s'attachant à promouvoir la vie privée, l'open source et la souveraineté numérique européenne.
Virginie Galindo
Responsable com. & innovation
Virginie Galindo est en charge de la valorisation de l’innovation pour la société Thales, dans le domaine de l’identité et de la sécurité. Diplômée d’un doctorat en physique, elle travaille depuis 20 ans dans le domaine de la sécurité. Ses différents postes l’ont amenée à explorer de nombreux aspects de la sécurité, du hardware au software, toujours avec un angle innovant. Ses sujets de prédilections du moment sont liées au machine learning, au cloud, aux nouvelles formes d’identité, ainsi que les innovations favorisant la protection des données, logiciels ou systèmes. Virginie est également conférencière, enseignante et bloggeuse.
Animateur
Axel Villard Faure
Journaliste
Journaliste science et web pour France Inter et Science & Vie TV. Axel à quitté Grenoble après des études scientifiques et entamé une carrière parisienne de journaliste. Passionné par les nouveaux formats de vulgarisation, il débute sur la radio Mouv' en 2012 avec le projet web-radio CO3, une web-série audio qui raconte la science du quotidien. Il intègre rapidement l'équipe de la Tête au carré en temps que rédacteur en chef du dernier quart d'heure connecté de l'émission, les chroniques #laTAC. Depuis janvier 2014, il co-anime quotidiennement avec Mathieu Vidard la UNE de la science, les dix premières minutes de l'émission consacrées à l'actualité des sciences et multiplie les projets web
Il suffit de se connecter, rien de plus, et l’information est là, disponible en un “clic”. Nous la consommons, la produisons, la falsifions, volontairement ou non, nous en augmentons exponentiellement le volume sur la toile. Cette toile nous semblait fine et fluide à sa conception, mais nous en perdons petit à petit les contours, l’épaisseur et la réelle consistance. L’intelligence artificielle se saisit des data qu’elle manie avec une dextérité toujours plus experte soi-disant pour nous simplifier la vie. Mais qu’en est-il vraiment ? Sommes-nous adaptés à cette frénésie, à cette quête de réactivité absolue, à cette instantanéité des échanges ? Notre soif d’apprendre, de progresser, de gagner est-elle assouvie ou saturée ? Sommes-nous réduits à des signatures numériques, des combinaisons de données mises à la disposition d’utilisateurs autorisés ? Avons-nous besoin d’un chef numérique pour orchestrer notre quotidien et nos vies, pour gérer les ressources de notre planète, voire celles d’autres corps célestes ?
Les marques peuvent-elles défier le temps ?
Jeudi 21 novembre 2019 à 17h30 — Amphi Louis Armand
Participants
Anne Griffon
Directrice Marketing
Spécialiste du marketing et de la transformation digitale des entreprises de services depuis près de 20 ans, Anne Griffon accompagne les dirigeants dans les moments clés de mutation de leur écosystème afin d'appréhender et accompagner l'adaptation de l'entreprise à ces nouveaux paradigmes.
David Abdou
Président Mamienormandie
David Abdou, un véritable entrepreneur, CEO de Mamienormandie, créée pour défendre la tradition de la Fallue, la brioche normande traditionnelle.
François Feijoo est un grand professionnel de l’univers de la chaussure. Il démarre sa carrière en 1984 comme chef de produit chaussures chez Myrys puis chez San Marina, en 1995. À partir de 2002, il exerce successivement les fonctions de président-directeur général de Minelli puis d'André du groupe Vivarte, spécialiste de la distribution de produits textiles et de chaussures. Il effectue ensuite un passage d'une année à la présidence de Fosco Zapatos y Accesorios en Espagne avant de devenir président-directeur général du pôle Eram, Texto et Staggy.
Jacques Royer
Président Groupe Royer
Jacques Royer est le président-directeur général du groupe familial éponyme. Après avoir pris la direction en 1983, il mène à bien la gestion de la marque US Converse en 2001 et procède au rachat de la marque Kickers en 2007, de Charles Jourdan en association avec Dyag en 2008 et du champion des licences pour enfants, TSS, en 2009. Le groupe Royer s'affirme comme le leader du négoce de chaussures dans l'hexagone. Proposant une large gamme de de produits chaussants, de chaussures de sport ou de chaussures de ville, il commercialise une quinzaine de marques sous licence comme New Balance3, Converse, ou Kaporal4, ainsi que ses marques propres comme Aster, Mod8, Kickers5, ou Stephane Kélian et Charles Jourdan6.
Laurent Bailbe
Directeur Marketing
Laurent Bailbé est responsable de la communication média, des partenariats et des marques commerciales au sein du marché d’affaires d’EDF (Marché BtoB).
Laurent Turpault
Directeur communication RSE & affaires publiques
Après un début de carrière amorcé dans le secteur financier comme marketeur au sein du groupe Crédit Agricole, Laurent Turpault a consacré la majorité de son parcours professionnel aux marques de grande consommation. D’abord Heineken France où il construit la première plateforme digitale du groupe avant de s’attaquer à la valorisation de la catégorie puis de constituer le pôle communication RSE pour faire de la prise de leadership d’Heineken une belle histoire à succès. Il rejoint ensuite le groupe Bacardi-Martini où il reste deux ans en tant que directeur des affaires externes, partageant son temps entre la France, le Portugal, l’Espagne, l’Italie et la Grèce pour développer l’image des marques auprès des influenceurs et défendre la réputation d’un groupe fortement ancré en Europe du Sud. Depuis nov 2015, le voici directeur communication et affaires publiques de Coca-Cola France. Il a notamment piloté la communication pour accompagner la diversification du portefeuille de Coca-Cola et soutenir le rôle de l’entreprise dans les sujets de société et environnementaux.
Laurent Vincenti
Co-fondateur de Yuma
Diplômé de l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs, Laurent Vincenti commence sa carrière de designer pendant 13 ans dans l’équipe de Pierre Paulin et Roger Tallon. Il a depuis créé ou fait évoluer plus de 300 systèmes globaux de marques, comme Total, BNP Paribas, Attijariwafa bank, La Poste, Peugeot, Air France, Groupama, Gan, Conforama, Monsieur Meuble, Thermor, Galenic, Kickers…
Loïk Lherbier
Associé-fondateur de Yuma
Diplômé de l'ESSEC, Loïk Lherbier a d'abord exercé pendant 12 ans chez Renault-Nissan dans différentes responsabilités marketing (étude clientèle, positionnement marketing, prospective commerciale). Passé ensuite en agences de communication ou cabinets de conseil (BETC, Havas, Médiamétrie), il accompagne les marques dans leur positionnement et leur stratégie de communication.
Animateur
Georges Lewi
Spécialiste des marques
De double formation en lettres classiques et marketing, Georges Lewi s'intéresse très vite à la vie des marques et commence ses premiers travaux de recherche sur le cycle de vie des marques avec son premier ouvrage Sale temps pour les marques. Il analyse un phénomène paradoxal : certaines marques jeunes vieillissent prématurément et des marques centenaires se portent très bien. Auteur désormais d'une quinzaine de livres, il est considéré comme un des meilleurs spécialistes européens du branding. Il a enseigné au sein de la Haute école de commerce (HEC) de Paris, au CELSA (École des hautes études en sciences de l'information et de la communication, université Paris 4 - Sorbonne), dispense ses connaissances en conférences et en consulting auprès des grandes entreprises où il a traité environ 500 cas. Ses travaux sur le storytelling lui ont valu de nombreuses distinctions.
Comment se fait-il, en effet, contre toute règle marketing que des marques centenaires se portent comme un charme et que de jeunes marques qu’on croyait promises à un bel avenir meurent avant 20 ans ? Autour de Georges Lewi, spécialiste reconnu des « marques mythiques », nous allons tenter de comprendre avec une dizaine de marques les raisons de leur longévité, ou mieux, pour certaines, de leur rebond spectaculaire. Le cycle de vie des marques est-il si différent de celui du produit qui peut se schématiser en naissance, développement et mort définitive ? Quelle est l’unité de temps pour juger de la jeunesse ou de l’actualité d’une marque : le buzz, l’année, la génération, la mémoire humaine ? Comment expliquer la renaissance d’une marque qui ne vendait plus rien ? Comment certains ont-ils réussi cet exploit ? Est-ce vraiment un exploit ? Quel profil de manager est capable de cette prouesse ? Pourquoi d’autres, avec apparemment les mêmes atouts, échouent-ils ? Le cycle de vie d’une marque fait-il partie de ces « trous noirs » en partie toujours inexpliqués ?
Peut-on concilier urgence et insertion ?
Samedi 23 novembre 2019 à 16h00 — Amphi Louis Armand
Participants
Alou Coulibaly
Directeur du Samusocial Mali
Titulaire d’un DEA en Anthropologie du Changement Social et du Développement et d’un Diplôme Supérieur en Travail Social, Alou Coulibaly travaille depuis 15 ans dans le monde associatif malien. Après un long parcours en milieu rural dans le renforcement des organisations communautaires et l’appui/conseil aux collectivités locales, Alou Coulibaly travaille depuis 2011 au Samusocial Mali, ONG de droit malien œuvrant pour la protection et la promotion des droits des enfants et jeunes en situation de rue à Bamako. Il a piloté la création en 2011 du cadre de concertation des acteurs publics et associatifs de la lutte contre l’exclusion sociale des enfants et jeunes des rues dans le District de Bamako et demeure aujourd’hui l’un des principaux animateurs de cette plate-forme. Attaché aux droits des enfants, Alou Coulibaly est membre depuis 2018 du bureau de la Coalition malienne pour les droits de l’enfant (COMADE).
Delphine Laisney
Coordinatrice des ressources techniques et enseignements
Titulaire d’un Master 2 en Droit Public, Delphine Laisney est engagée depuis plus de 15 ans dans l’action internationale contre les exclusions sociales. Après une première expérience professionnelle dédiée au droit à l’éducation pour les réfugiées afghanes au Pakistan, elle rejoint le Samusocial International en 2003 en prenant la direction du Samusocial Mali avec lequel elle développe un projet spécifique d’intervention auprès des jeunes filles vivant en rue. Elle coordonne ensuite le réseau des Samusociaux qui interviennent auprès des enfants et jeunes vivant en rue en Afrique de l’Ouest et Centrale, et depuis 2010, elle est responsable, au siège du Samusocial International, de la formation professionnelle, des études et documents de capitalisation des savoirs professionnels ainsi que des enseignements universitaires sur les problématiques d’exclusion à Sciences Po, à la Faculté de Droit et des Sciences sociales de Paris 13 ainsi qu’à la Faculté de Médecine de Paris Descartes (D.U. Enfants et jeunes « de la rue »).
Eva Bertrand
Directrice du Samusocial Moskva
Après une licence d’histoire à Paris Sorbonne, Eva Bertrand a continué son cursus universitaire en relations internationales puis en master et doctorat de Sciences politiques à Science Po Paris. Spécialisée des questions d’urgence et sécurité dans l’espace Russie-CEI, elle a d’abord été consultante évaluatrice auprès des associations Secours catholique-Caritas pour leurs actions dans la CEI. Dans le même temps, elle rédigeait des articles pour le journal semestriel « Gare de l’Est ». A partir de 2014, elle a été chargée de cours à Sciences Po. En 2017, elle rejoint le Samusocial International pour prendre la direction du Samusocial Moskva en Russie. Il s’agit pour elle de mener à bien les actions d’échanges de pratiques et d’interventions auprès des patrouilles sociales de la municipalité de Moscou, développées sur le modèle « Samusocial », avec une attention particulière aux femmes en situation de grande exclusion, tout en assurant la promotion des expériences Samusocial dans d’autres régions de la fédération de Russie, mais aussi en développant des cycles de conférences auprès des universités et grandes écoles d’administration de Moscou.
Isabelle Diouf
Directrice opérationnelle
Titulaire d’un diplôme de Coordinatrice de Projet de Solidarité Internationale, Isabelle Diouf est engagée depuis 15 ans dans le monde associatif. Elle a tout d’abord travaillé dans des associations d’éducation populaire et d’éducation pour la santé en France, puis en Afrique de l’Ouest en tant que chargée de programmes dans des ONG de Protection de l’Enfance. En 2016, elle rejoint le Samusocial Sénégal, ONG sénégalaise dont la mission est de contribuer à améliorer la situation des enfants et jeunes de la rue à Dakar, dans le respect de la dignité humaine et de manière solidaire avec les personnes les plus vulnérables. Chef de projets puis Directrice Opérationnelle, elle assure le management des équipes de terrain et veille au respect de la méthode et des valeurs du Samusocial. Fortement impliquée sur le travail en réseaux des acteurs à un niveau stratégique, elle a piloté des actions de plaidoyer pour lutter contre la violence faites aux enfants et jeunes de la rue.
Youssef Naguib
Directeur des Opérations
Médecin en santé publique, diplômé de l’Université d’Alexandrie, Dr Youssef Naguib a d’abord pratiqué la médecine dans son pays natal, l’Egypte, puis dans différents autres pays. il s’est ensuite engagé dans le secteur de la coopération internationale, en tant qu’assistant technique pour la Coopération belge au Niger, puis au sein de l’ONG Caritas à Alexandrie. Il rejoint le Samusocial International à l’ouverture de son bureau au Caire en 2008 pour mettre en place une intervention en faveur des enfants et jeunes en situations de rue. Il fait partie de la première Equipe Mobile d’Aide (EMA) à laquelle il apporte son expertise sur ce public, développée à Alexandrie. Les fonctions du Dr Youssef Naguib ont depuis évolué avec le Samusocial International Egypte, qui fait désormais partie des principaux acteurs dans la prise en charge et la promotion des droits des enfants et jeunes de la rue au Caire, et dont il est aujourd’hui le directeur des opérations. Il cordonne toutes les activités à destination des enfants et jeunes en situations de rue, en rue (maraudes) et auprès des centres partenaires, ainsi que le travail en réseau, la formation et la diffusion des savoirs professionnel.
Animateur
Patrick Timsit
Acteur, scénariste, réalisateur
La carrière cinématographique de Patrick Timsit débute véritablement en 1990, avec un petit rôle dans Une époque formidable... de Gérard Jugnot. Deux ans plus tard, il confirme ses talents de comédien et devient vraiment populaire avec La Crise de Coline Serreau. Une prestation attachante qui lui vaut d'être nommé au César du Meilleur second rôle masculin. Après la comédie à succès Un indien dans la ville (1994), Timsit fait une tentative dans le polar avec Passage a l'acte (1996) et Le Cousin (id.; nomination au César du Meilleur acteur), mais il revient vite à un genre plus léger, en témoignent ses rôles dans Pédale douce (1997, nomination au César du Meilleur acteur), Paparazzi (1997), Le Prince du Pacifique (2000) ou encore L'Art (délicat) de la séduction (2001), réalisé par Richard Berry. Populaire à l'écran, Patrick Timsit ne tarde pas à s'essayer à la réalisation. On lui doit ainsi les comédies Quasimodo d'el Paris (1998), Quelqu'un de bien (2002) et L' Américain (2003). En 2008, il est L'Emmerdeur de Francis Veber dans l'adaptation de la pièce qu'il jouait trois ans auparavant sur les planches. En 2012, après avoir participé au lucratif Sur la piste du Marsupilami d'Alain Chabat, il tient l'une des deux têtes d'affiche de Stars 80, porté par une myriade de vedettes de la chanson. L'année suivante, il kidnappe le chanteur Dave dans la comédie tendre Une chanson pour ma mère, puis côtoie le jeune chanteur et humoriste Max Boublil dans Prêt à tout. Second rôle dans Robin des bois, la véritable histoire, La Dream Team, Dalida et Gangsterdam, Patrick Timsit reprend en 2017 son personnage d'Antoine Miller dans Stars 80, la suite. En 2019, il campe le père des soeurs jouées par Leïla Bekhti et Géraldine Nakache dans l'émouvant J'irai où tu iras également réalisé par la seconde.
L’urgence sociale décrit une méthode de « l’aller vers » celles et ceux parmi les plus exclus, vivant en rue, qui ne demandent plus rien et qui sont dans l’incapacité d’aller vers les services d’aide. De l’urgence de la réponse aux besoins immédiats de ces personnes au temps long nécessaire à la mise en place d’un accompagnement individuel pour envisager des solutions de sorties de rue, de quel temps disposons-nous ? Les acteurs des Samusociaux nationaux et du Samusocial International doivent intervenir dans une temporalité adaptée à chaque individu, qui se heurte à des temporalités plus systémiques liées aux exigences de résultats, d’insertion, d’adéquation à des cadres normatifs et des politiques publiques éloignées des spécificités des personnes, enfants ou adultes, en situations d’exclusion. Comment aborder, alors, ces temps de l’urgence sociale ?
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