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L’astronaute peut-il défier le temps ?
Jeudi 21 novembre 2019 à 10h45 — Amphi Gaston Berger

Astronautes

Gennady Padalka
Astronaute

Après une carrière de pilote militaire, Gennady Padalka est sélectionné comme cosmonaute en 1989. Il est formé au Centre Youri Gagarine de juin 1989 à janvier 1991 et obtient la qualification de cosmonaute d'essais. Il entreprend ensuite un master dans le domaine de la surveillance écologique au centre de formation international de l'UNESCO de Moscou. Il effectue un premier séjour de longue durée dans l'espace à bord de la station spatiale Mir en 1998-1999 puis fait partie de l'équipage de la Station spatiale internationale à quatre reprises entre 2002 et 2015, en tant que commandant. Il est l'homme ayant vécu le plus longtemps dans l'espace avec une durée de séjour cumulée de 879 jours en 5 vols. Gennady Padalka a reçu de nombreuses décorations de son pays, dont la plus prestigieuse est l'étoile de héros de la Fédération de Russie.

Jean-François Clervoy
Astronaute - ESA

Astronaute français actif successivement du CNES (Centre national d'études spatiales, agence spatiale française) de la National Aeronautics and Space Administration (NASA, agence spatiale des États-Unis) et de l'Agence spatiale européenne (ESA) pendant 33 ans, Jean-François Clervoy est ingénieur général de l'armement en réserve, diplômé de l'École polytechnique, de l'École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace et de l'École du personnel navigant d'essais et de réception. Il effectue trois missions à bord de la navette spatiale américaine, en 1994 pour étudier l'atmosphère, en 1997 pour ravitailler la station russe Mir et en 1999 pour réparer le télescope spatial Hubble. Il est président de la société Novespace qui organise les vols paraboliques en apesanteur. Jean-François Clervoy est aussi auteur, inventeur, et conférencier professionnel. Il est membre de plusieurs organisations œuvrant pour la promotion de l'exploration spatiale et pour la protection de la planète.

Jean-Pierre Haigneré
Astronaute - ESA

Sélectionné en tant que spationaute par le CNES en 1985, Jean-Pierre Haigneré a supervisé la division vols habités au sein de la Direction Hermès et vols habités de 1986 à 1989. Il a participé aux études préliminaires de l'avion spatial Hermès. En décembre 1990, il est doublure de Michel Tognini pour le vol spatial franco-russe Antarès et suit pour cela un entraînement à la Cité des Étoiles. Jean-Pierre Haigneré est sélectionné en 1998 en tant que membre du Corps européen des astronautes de l’Agence spatiale européenne ; pour le CNES, il devient spationaute expérimentateur et ingénieur de bord de l'équipage titulaire désigné pour la mission franco-russe PERSEUS à bord de la station spatiale Mir du 22 février au 28 août 1999. Cette mission de longue durée (186 jours) a été l'occasion d'une sortie extra-véhiculaire. A l'issue de ce vol, Jean-Pierre Haigneré rejoint le Centre des astronautes européens à Cologne en Allemagne en tant que Chef des astronautes de l'ESA.

Kay Hire
Astronaute - NASA

Kay Hire est capitaine de la marine des États-Unis et astronaute de la NASA. Elle a 38 ans d'expérience.. Diplômée de la US Naval Academy et formée en tant qu'officier de la marine, elle a piloté plus de 3400 heures divers aéronefs lors de missions dans le monde entier. En 1989, Kay a commencé à travailler à la NASA au Kennedy Space Center en tant qu'ingénieur de la navette spatiale tout en continuant à servir dans la réserve de la marine. En 1991 elle a obtenu une maîtrise en technologie spatiale de l'Institut de technologie de Floride. En 1993, Kay est devenue la première femme affectée à un poste militaire américain de combat, pilotant un avion de patrouille maritime. Kay a effectué 711 heures de vol dans l’espace en tant que spécialiste de mission. Elle a effectué son premier vol en1998, à bord de la mission Columbia STS-90, en tant que spécialiste de charge utile. Elle réalise un second vol en février 2010, à bord de la navette spatiale Endeavour, mission STS-130. Kay Hire a fondé et préside d’Astra Portolan Corporation.

Koichi Wakata
Astronaute - JAXA

Koichi Wakata a été sélectionné comme candidat astronaute par la National Space Development Agency of Japan en avril 1992. Il a occupé la fonction de chef de groupe d'astronautes JAXA d'avril 2010 à juillet 2012. En octobre 2000, Koichi Wakata est devenu le premier astronaute japonais à participer à l'assemblage de l'ISS sur STS-92. En juillet 2006, il a été commandant de la dixième mission des opérations de la NASA dans des environnements extrêmes (NEEMO). De mars à juillet 2009, Koichi Wakata a été le premier membre d'équipage résident de l'ISS en provenance du Japon et a exercé les fonctions d'ingénieur de vol et d'officier scientifique JAXA dans les équipages des expéditions 18, 19 et 20, ainsi que la fonction de spécialiste de mission pour STS. 119 et STS-127. Du 7 novembre 2013 au 14 mai 2014, Koichi Wakata a effectué son quatrième vol spatial et a servi en tant qu'ingénieur de vol sur le Soyouz TMA-11M et l'ISS Expedition 38, ainsi qu'n tant que commandant de l'ISS pour l'expédition 39. Le 9 mars 2014. il est devenu le premier commandant japonais de l'ISS. Il a passé 347 jours 8 heures 33 minutes dans l'espace couvrant quatre missions, établissant ainsi un record dans l'histoire des vols dans l'espace pour les japonais. En avril 2018, Koichi Wakata a été nommé vice-président de la JAXA et directeur général de la technologie des vols spatiaux habités.

Michel Tognini
Astronaute - ESA

Michel Tognini est général de brigade, ancien pilote de chasse et d'essais. Il a décollé le 27 juillet 1992, en tant qu'expérimentateur sur Soyouz TM-15, dans le cadre de la mission Antarès. Il a effectué son second vol spatial le 23 juillet 1999, où il était le spécialiste de mission sur Columbia STS-93. Michel Tognini a été le chef du Centre des astronautes européens de l'Agence spatiale européenne à Cologne. Aujourd'hui, il est président du GAMA qui est le Groupement aéronautique du Ministère de l'air, co-fondateur de la fondation Out Of Atmosphere et parrain du planétarium de Vaulx-en-Velin. Michel Tognini est commandeur de l'Ordre de la Légion d'honneur et chevalier de l'Ordre national du mérite. Il a reçu la médaille de l'Aéronautique française, l'Ordre de l'Amitié des autorités soviétiques et russes, la médaille Vols spatiaux de la NASA et le diplôme Vladimir Komarov de la Fédération aéronautique internationale (FAI). Il a également reçu les trophées Hawker Hunter et Patuxent Shield de l'ETPS (Empire Test Pilot's School) de Boscombe Down.

Terry Virts
Astronaute - NASA

Terry Virts a reçu une formation de pilote de chasse à l'École de l'air française en 1988 dans le cadre d'un programme d'échange avec l'académie de l'armée de l'air américaine. Il intègre une unité opérationnelle volant sur F-16 en 1992. Il est affecté en Corée et en Allemagne. En 1997, il intègre l'école des pilotes d'essais d'Embry-Riddle et devient pilote d'essais à compter de 1999 jusqu'à sa sélection en tant qu'astronaute par la NASA en 2000. Il a volé 3000 heures sur 40 types d'avions. Virts est sélectionné astronaute en 2000 dans le 18e groupe d'astronautes de la NASA. Il effectue son premier vol spatial en février 2010 en tant que pilote de la navette spatiale Endeavour pour la mission STS-130. Terry Virts a participé aux expéditions 42/43, et a été commandant de l'Expédition 43. Le 23 novembre 2014, il a décollé à bord du Soyouz TMA-15M russe du cosmodrome de Baïkonour en compagnie de Samantha Cristoforetti (ESA) et Anton Shkaplerov (Roscosomos). Il est revenu sur Terre après 199 jours passé à bord de l'ISS (Station Spatiale Internationale), le 11 juin 2015. Son retour était programmé pour mai 2015, mais dû à la perte d'un module Progress, il a dû être reporté au 11 juin. Au cours de cette seconde mission, il a réalisé 3 sorties extravéhiculaires en compagnie de Barry Wilmore pour un total de 19 heures.

Animateurs

Gilles Dawidowicz
Géographe

Gilles Dawidowicz est géographe de formation, spécialisé dans l'étude des surfaces planétaires. Il milite depuis les années 90 pour une exploration robotique du système solaire et fait la promotion de l'exploration de Mars. Ancien membre de la Mars Society et son chapitre français l'Association Planète Mars, il a été 5 ans président de l'Observatoire de Triel et préside depuis de nombreuses années la Commission de planétologie de la Société astronomique de France, dont il est le Secrétaire Général depuis juin 2018. Gilles est également co-auteur d'ouvrages de vulgarisation sur Mars, Saturne et les Aurores polaires. Il anime régulièrement de grandes séances publiques à la Cité des Sciences et de l'Industrie à la faveur de l'actualité spatiale internationale.


Le compte à rebours démarre très tôt. Au début des sélections pour devenir astronaute, plus tôt même, dès lors que l'idée d'un possible voyage hors de l'atmosphère traverse l'esprit du candidat. Tout s'enchaîne alors, étape par étape, succès après succès, jusqu'à l'ultime consécration où le prétendant fait partie de l'équipe, celle qui rassemble des êtres humains hors du commun, prêts à suivre l'entraînement pour une mission spatiale. De nombreux mois de préparation intensive, au programme minutieusement concocté, séparent encore le futur héros du départ. Il doit chaque jour tenir la cadence et même progresser. À sa mise en quarantaine, plus que quelques heures le séparent du décollage. Sur la rampe de lancement, recroquevillé dans son siège, il sera propulsé dans l'espace dans le délai imposé par la procédure de mise à feu. En moins de neuf minutes, il se déplacera à la vitesse orbitale de 28 000 km/h et effectuera 16 fois le tour du monde chaque jour qui passe. Sa véritable mission vient juste de démarrer. Qu'il s'agisse de veiller au bon fonctionnement des instruments, de les réparer, de mener à bien des expériences scientifiques, de communiquer avec le sol, d'échanger avec ses coéquipiers, de se déplacer, de faire du sport, de dormir ou de se nourrir, l'homme dans l'espace évolue à un certain rythme, le sien et celui qui lui est imposé. Même s'il est très occupé, son retour sur Terre, près de ceux qu'il aime peut parfois lui sembler lointain. À chacune de ces étapes, auxquelles l'on pourrait ajouter une sortie extravéhiculaire ou le trajet du retour, l'astronaute peut-il défier le temps ?
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